L'orientation des étudiants : un outil efficace dans le contexte actuel du Vietname pour orienter la formation au service des besoins de la sociétée
Auteur: La Phuong Thuy.
Directrice de Cau Xanh.
(communication pour le séminaire international "Ingenierie de la Formation" à Hue, 03/2010)
Lire cet article en Vietnamien)
L’orientation
des étudiants peut paraitre relativement éloigné du cœur de l'ingénierie de la
formation, de ce fait ce thème demeure, au Vietnam, un maillon faible du
système de formation. Pourtant, si l’on place l'étudiant au cœur du système de
formation, une conception qui supplante toutes les autres actuellement, la
motivation et l’orientation judicieuse des personnes en formation est un
élément décisif pour l'efficacité du système de formation.
Ce texte
exposera avant tout les observations issues de 14 années d’enseignement et de
contact avec plusieurs générations d'étudiants à l'université nationale de
Hanoï et de trois ans de direction d’une société de conseil pour les études à
l’étranger (Bridge Blue) pour montrer l’importance capitale de l’orientation
des étudiants. Sur la base des connaissances acquises lors d’études en master
d'ingénierie de la formation à l'université Toulouse-1 et d’un stage pratique à
l’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) de Toulouse-1, ce texte soulignera l’importance
de l’OVE comme solution pour améliorer l’orientation des étudiants lorsqu’ils
se présentent aux concours d’admission ou s’inscrivent dans un établissement de
formation. Il devrait être considéré comme un outil pour aider le système de
formation à déterminer plus clairement les besoins de la formation, afin d’offrir
les meilleurs projets de formation ainsi que la possibilité d’évaluer les
résultats de la formation. En outre, l’OVE est extrêmement utile aux étudiants
lorsqu’ils ont la possibilité de prévoir leur avenir professionnel plus
clairement car leur profession est justement leur avenir après le
processus de formation. Enfin, ce texte évoquera les besoins de formation
émanant de la société. Nous devons nous efforcer d’orienter les étudiants
dans le sens d’un développement social équilibré dans le domaine professionnel
et ne pas simplement laisser les étudiants satisfaire les besoins des sociétés
commerciales comme le préconise la grande majorité des opinions émises
récemment.
1. Observations
1.1. La société vietnamienne connait
actuellement de forts changements dans la structure des branches
professionnelles, avec une tendance à la diminution progressive des activités
agricoles d’une part et l’apparition de nouvelles branches d’autre part. Dans
le contexte d’ouverture économique, les relations et les échanges
internationaux s’intensifient provoquant des désaccords et des conflits
profonds entre les générations, entre les points de vue passéistes et
modernistes, entre les courants de pensées. Dans le même temps, la répartition
de la population entre la ville et la campagne évolue dans le sens de
l’urbanisation. La main-d'œuvre se concentre de plus en plus dans les zones
urbaines avec une baisse de la proportion des personnes actives dans
l’agriculture et une hausse de celles qui le sont dans les secteurs de
l’industrie, du commerce et et des services. Les statistiques officielles sur
les changements de secteurs et de branches économiques[i] de la main-d'œuvre
illustrent cette évolution dans les différentes catégories de la main d’oeuvre.
A l’échelle de chaque branche, les statistiques sur la quantité de villages de
métiers[ii], sur les noms des branches relevant du domaine de l’éducation[iii], … illustrent la progression du nombre de branches
professionnelles.
1.2.
Dans le contexte de la mutation professionnelle ci-dessus, le choix de la
discipline d’études n’est pas encore effectué dans un sens scientifique et est
encore dépourvu de bases concrètes qui permettrait de servir les besoins de
main d'œuvre de la société. De façon générale, chez les étudiants, les
réflexions sur le choix d’un domaine professionnel et ses perspectives sont
assujetties aux réflexions sur le choix d’une école. Le choix d’une école ne se
fonde pas sur les statistiques professionnelles et la hantise du chômage est toujours
le souci principal de la quasi-totalité des étudiants. Si au cours de la
période 85-90 les étudiants avaient coutume de se dire : « la
médecine est numéro 1, la pharmacie numéro 2 et Polytechnique numéro 3,
de 1993 à 2000, le commerce extérieur devint le premier choix des étudiants qui
pensaient à leur avenir pots-universitaire. Chaque école offre des formations
dans certains domaines professionnels déterminés (même si dans chaque domaine
professionnel il y a des types d’emplois très différents, par exemple dans les
statistiques des branches relevant du domaine de la formation, on constate
qu’il y a des centaines d’emplois différents, des bibliothécaires aux
professeurs d’université en passant par les puéricultrices[iv]), pourtant, force est de constater que
dans les esprits, le choix de l’école l’emporte toujours sur le choix de la
discipline d’études et une réflexion prospective sur les opportunités
professionnelles. Ainsi, le choix de l’établissement de formation dont on
essaye de réussir l’examen d’entrée se fait-il en grande partie sur le mode de
l’imitation de ses amis, sur la base de la renommée médiatique de l'école, etc
et non en se fondant sur les statistiques scientifiques et les modèles
prévisionnel de l’emploi en raison de leur incomplétude voire de leur
inexistence pure et simple. Par voie de conséquence, la crainte du chômage
est-elle toujours un phénomène répandu dans le monde étudiant[v].
1.3.
Les statistiques relatives à la main-d'œuvre et à l’emploi sont encore
incomplètes et ne peuvent ainsi pas prêter main forte pour orienter dans le
choix d’une profession au moment de désion d’investir dans les études.
Bien qu’il y ait déjà des statistiques sur la quantité de main d'œuvre dans
chaque branche et dans chaque domaine ou le nombre de professions dans chaque
secteur, il n’y a pas encore de statistiques sur l’équilibre de l’offre et de
la demande de main d'œuvre dans une branche, sur les évolutions chiffrées positives
ou négatives du nombre d’emplois dans une branche professionnelle, sur les
estimations des besoins en main d'œuvre d’une branche professionnelle ou sur
les prévisions du besoin de la main d’œuvre de chaque métier. De ce fait, outre
que le fait de réfléchir au choix de sa branche en termes de besoin en main
d'œuvre de la société n’est pas encore une pratique développée, il manque les
statistiques et les analyses étayées scientifiquement pour orienter
professionnellement les étudiants.
1.4.
Selon les chiffres de trois ans d’activités pour la société de conseil Bridge
Blue[vi], la liste des contextes et des raisons conduisant les étudiants
vietnamiens à partir étudier à l’étranger est la suivante :
-
Famille aisées, désireuse de voir son enfant bénéficier d’un système éducatif
de meilleur qualité avec un nouveau mode de vie (familles aisées, à partir de
capacités d’études moyennes).
-
Bonnes capacités d’études, obtention d’une bourse, choix de la discipline sans
importance du moment qu’une bourse permet de partir à l’étranger pour étudier.
(familles allant de la classe moyenne aux classes relativement aisées, élèves
possédant de bonnes capacités).
-
Étudier à l’étranger pour pouvoir y rester vivre et travailler (familles allant
de la classe moyenne aux classes relativement aisées, à partir de capacités
d’études moyennes).
-
Etudier à l’étranger pour élargir ses connaissances et expériences de vivre et
dans le même temps allier les études et le travail pour acquérir des
expériences et mettre de l’argent de côté, dans ce cas, un cursus facile et bon
marché et l’emploi du temps favorable au travail est choisi
Toujours selon les chiffres de Bridge Blue, le choix d’une
profession par les étudiants partis à l’étranger se fait sur les bases
suivantes :
-
Choix d’une discipline d’études pour pouvoir ensuite poursuivre la tradition
familiale en profitant du réseau de relations de ses parents.
-
Choix d’une discipline d’études de façon subjective ou selon les goûts
personnels ou encore selon la vision traditionnelle de la société sur tel ou
tel métier. En général, de la valeur est traditionnellement attachée à un
métier si il donne une position respectée et permet de satisfaire le
besoin d’honorabilité et de moralité.
-
Choix d’un cursus pour ensuite avoir la possibilité de s’installer à l’étranger
(études en Australie, au Canada ou aux États-Unis. L’étudiant ne réfléchit pas
à la branche dans laquelle il sera actif mais seulement aux possibilités
d’immigration. Une fois installé, il peut effectivement travailler dans cet
branche mais aussi dans une autre et faire un autre travail.
2. Discussion:
A travers les observations ci-dessus, nous pouvons voir un phénomène
saillant : lorsqu’il choisit une école ou un programme d’études, la personne
qui étudie ne suit pas de près la situation professionnelle actuelle et les
tendances de changement futur du monde professionnel. Le choix du cursus et de
la discipline se fait sur la base de sentiments, sous l’influence
subjective de l’entourage, selon la publicité faite dans la presse ou l’opinion
publique. Ainsi, le choix de la discipline d’études est-elle encore très
éloignée des besoins en ressources humaines du marché du travail. Une
conséquence inévitable de cela est que des branches manquent de ressources
humaines et ne trouvent pas de personnes à former. Parallèlement, d’autres
branches professionnelles connaissent un excédent demain d'œuvre et les
étudiants doivent lutter inexorablement pour être admis[vii]. Ainsi, les étudiants choisissent-ils
plutôt l’école que la discipline.
En outre, les ressources sociales, les statistiques et les recherches sont
encore insuffisamment complètes pour contribuer à l’orientation professionnelle
des étudiants. Par conséquent, pour pallier les déficits sociaux, toute école
pourrait parfaitement étudier l’application des principes de l’ingénierie de la
formation dont la solution la plus concrète à cet égard est le modèle de l’OVE
installé directement dans l’établissement de formation. Ces deux éléments seront abordés successivement ci-dessous.
3. Application des
principes généraux de l’ingénierie de la formation.
Concept d’ingénierie de la formation
L’ingénierie est un concept nouveau au Vietnam. Le terme même d’ingénierie
aux yeux de la majorité des Vietnamiens évoque l’idée de « nouveau »,
« moderne ». Bien que dès les années 1960, sur le marché
international, l’achat et la vente d’ingénierie soient devenus une activité
animée dans le monde du commerce, il a fallu la fin des années 1980 pour que le
Vietnam se dote d’un « Ordonnance sur le transfert d’ingénierie de
l’étranger au Vietnam » (promulguée en décembre 1988).
L’ingénierie de la formation est à plus forte raison un terme nouveau. Les
enseignants sont en général considéré comme des transmetteurs de morale pour
des élèves pour lesquels il importe d’abord d’apprendre les principes de
politesse et ensuite d’apprendre des connaissances. Aux niveaux supérieurs
d’éducation tels que l’université, le formateur est considéré comme un
« ingénieur de l’âme ». Dans le même temps, l’ingénierie de la
formation est définie comme l’ensemble des outils et méthodes liées à l’analyse
des besoins de formation, à la conception des projets de formation et à leur
régulation, à la gestion de leur réalisation et à l’évaluation de leurs
résultats[viii].
L’ingénierie de la formation comprend donc toutes les activités nécessaires
pour déployer les activités de formation : la détermination des emplois
pour lesquels il faut former des ressources humaines, un référentiel des
compétences nécessaires pour réaliser ces tâches, un référentiel de formation,
la conception des objectifs généraux de la formation et tous les objectifs
concrets de la formation, la détermination des besoins de formation ainsi que
la détermination des ressources à exploiter pour le processus de formation.
L’orientation des étudiants selon les
principes de l’ingénierie de la formation
Nous avons constaté que la détermination
des emplois futurs n’est pas un point capital du processus de formation alors
qu’il s’agit du point de départ de toute application de l'ingénierie de la
formation. Afin de pouvoir déterminer à quels métiers il faut former les
ressources humaines, nous devons étudier les besoins du marché du travail.
Outre le travail de compléter les données statistiques lacunaires comme exposé
dans la partie 1.3, il nous faut organiser l’information aux sujets de la formation,
à savoir aux étudiants, sur les besoins actuels et futurs de la société en
ressources humaines. Ce n'est que de cette façon que l’étudiant peut comprendre
et prévoir son futur après le processus de formation et avoir la possibilité de
trouver un emploi stable auquel il sera attaché, ne pas devoir de nouveau être
en recherche d’un emploi. Ceci est extrêmement important car avoir un travail
stable auquel on peut s’attacher à long terme est précisément le désir et
l’objectif de l'étudiant lorsqu’il se détermine pour tel ou tel cursus.
Comme dans les observations des parties
1.2 et 1.4 ci-dessus, nous pouvons constater que l’étudiant n’est pas doté
d’une vue sur le monde des métiers et de ses mutations incessantes, en
particulier en cette période d’ouverture et d’intégration internationale comme
montré dans la partie 1.1, et ne réfléchit pas à une orientation liée au
service d ela société, son choix professionnel ne se fonde pas réellement sur
les besoins de la société. Bien que la société vietnamienne soit dépourvue
d’informations statistiques pouvant servir dans le processus de prise de
décision en pensant à une formation utile aux besoins de la société, le
conseiller aux étudiants d’user de cette façon de penser dans leur orientation
est une demande incontournable dans le contexte actuel. Il y a déjà eu des
conférences sur la formation selon les besoins de la société mais les
représentants de la société se résumaient à des représentants d’entreprises à
but lucratif. Comme la société évolue de jour en jour, toutes les professions
et tous les types d’emplois se diversifient, les besoins personnels ne
s’arrêtent pas à la satisfaction du besoin du profit économique. Percevoir la
société avec tous ses acteurs, orienter les étudiants en fonction des branches
professionnelles et des types d’emploi actuels diversifiés et prévoir les
tendances de changement futures est un problème important qui se pose dans les
établissements de formation, dès l’école primaire.
4. Orienter les étudiants par l’entremise du
modèle de l’OVE dans l'établissement de formation – une solution immédiate.
En France, l’OVE a été fondé en 1989 à
l’initiative du Ministère de l'Éducation Nationale. Il a pour mission
d’apporter des informations complètes, concrètes et objectives sur la situation
des étudiants et de leurs relations avec leurs études et d’aider les étudiants
dans leurs décisions.
Pour réaliser sa mission, l’OVE possède
deux domaines d’activités principaux. En premier lieu, l’OVE mène des enquêtes
sur les étudiants, analyse et évalue ces enquêtes, tout en réalisant des
recherches. L’OVE a des liens étroits avec toutes les organisations qui
fournissent des données chiffrées et rassemblent des informations sur les
étudiants. Les résultats des recherches sur les enquêtes de l’OVE sont
largement diffusés parmi les acteurs sociaux concernés pour les aider à
mener des recherches plus approfondies et dans les applications concrètes. En
outre, l’OVE organise annuellement des sessions nationales d’examens pour les
étudiants dans le but d’encourager les encourager à se prendre pour objet de
recherches.
Pour appliquer ce modèle, les
établissements de formation vietnamienne, du primaire jusqu’à l’université,
devraient fonder des OVE de manière systématique dans tout le pays. Dans le
contexte actuel du Vietnam, la première chose que les OVE pourraient faire est
d’organiser un département d’orientation professionnelle des étudiants basé sur
l’idée de servir les besoins de la société pour garantir qu’à la sortie de
l'école l’étudiant trouve facilement du travail. Il s’agit réellement d’un
besson des étudiants et d’une nécessité pur toute la société. Récemment sont
apparus des questions, des forums, etc montrant les tracas des étudiants quant
aux branches professionnelles mais ces questions n’ont été que partagées par
d’autres étudiants cherchant les mêmes informations et n’ont pas reçu de
réponses de socialistes. Un responsable du bureau des bourses et des études en
France de l’ambassade de France s’est également plaint de difficultés fréquentes
avec les étudiants dont la plus grande part ne sait pas déterminer quelle
profession elle souhaite étudier.
Dans un second temps, à moyen et long
terme, les écoles pourraient développer leur propre OVE afin qu’elle mène des
enquêtes, des recherches sur les étudiants en partenariat avec tous les
services intéressés, comme par exemple les bureaux de statistiques, les bureaux
et organisations professionnels à l’échelon local, les entreprises et les
autres organisations du lieu pour mener à bien des analyses et des recherches
permettant d’apporter des données statistiques significatives afin de
déterminer les types d’emploi exigeant la formation de ressources humaines, les
demandes de formation, les compétences nécessaires, les ressources exploitables
dans la société, les partenaires sociaux ... afin de concevoir et construire un
projet de formation efficace.
Conclusion
Cette modeste contribution s'appuie principalement sur des observations et
des expériences présentant le sujet de l’orientation professionnelle des
étudiants, les problèmes existant et la manière de les résoudre. Il ne s’agit
que de premières mesures élémentaires urgentes dans le contexte actuel du
Vietnam afin de diriger la formation vers la satisfaction des demandes de la
société. Cette solution peut parfaitement être réalisée par l’intermédiaire
d’un département de l’OVE, une organisation efficace, proche des étudiants
qu’elle accueille dans chacun de ses bureaux dans les écoles. Par ailleurs, il
subsiste naturellement des problèmes importants relevant du système social pour
appliquer l’ingénierie de la formation pour orienter la formation selon les
besoins de la société. Dans le futur, grâce au modèle de l’OVE, ces problèmes
pourraient être résolus par des projets d’enquêtes et de recherches.
[i] cf Cơ cấu lao động đang làm việc
tại thời điểm 1/7 hàng năm phân theo thanh phần kinh tế và ngành kinh tế (Tổng
cục thống kê,
http://www.gso.gov.vn/default.aspx?tabid=387&idmid=3&ItemID=8628)
[ii] Phạm Sơn,
Viện khoa học thống kê, Làng nghề và thống kê làng nghề: www.gso.gov.vn/Modules/Doc_Download.aspx?DocID=2027
[iii] Danh mục
ngành nghề đào tạo, Cục thống kê thanh phố Hồ Chí Minh. http://www.pso.hochiminhcity.gov.vn/ht_danh_muc/nganh_nghe_dao_tao.
[iv] cf Danh mục ngành nghề đào tạo, Cục thống kê thanh phố Hồ Chí Minh.
[v] Cf.: Lê Linh, Thí sinh chọn ngành nghề chưa sát với nhu cầu xã hội,
Báo Mới, số tháng 6/2009.
[vi] Bridge Blue, 16, ngõ Lương Sử A, Quốc Tử Giám, Hà Nội,
www.bridgeblue.edu.vn
[vii] Mời tham khảo thêm: Thùy Vinh, ngành xã hội cần vẫn khó tuyển,
Người Lao động, số ngày10/2/2010
[viii] L’ingenierie de la
formation, Le Boteff
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